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Le Petit Reporter Sportif

Ligue des Champions: SFR rafle la mise

11 Mai 2017 , Rédigé par Quentin GESP Publié dans #Champions League, #Football européen, #Extras, #économie du sport

La Ligue des Champions sera désormais diffusée sur SFR Sport, dès 2018. | Crédits: UEFA Ligue des Champions, UEFA, Panoramic

La Ligue des Champions sera désormais diffusée sur SFR Sport, dès 2018. | Crédits: UEFA Ligue des Champions, UEFA, Panoramic

Pour 350 millions d’euros par saison, la chaîne du groupe Altice s’est offert les droits de diffusion des prochaines coupes d’Europe de football pour les saisons 2018 à 2021. Un coup de théâtre retentissant, un an à peine après sa création.

 

L’annonce a fait l’effet d’une bombe. Ce matin, sur les coups de 9h00, RMC et BFM annonçaient l’arrivée de la Ligue des Champions sur leur chaîne SFR Sport. Le groupe Altice de Patrick Drahi s’offrait un nouveau bébé, après la retentissante arrivée de la Premier League l’été dernier. Une offre sport qui se voit donc garnie de nouvelles affiches de prestige, et qui pourrait attirer de nombreux nouveaux clients.

 

Quel avenir pour BeIN Sports ?

Arrivée dans le paysage médiatique Français il y a maintenant 5 ans (2012), la chaîne qatarie se voit démunie de compétitions dont elle détenait la majorité des droits. Largement déficitaire (plus d’un milliard d’euros depuis sa création), BeIN ne détient désormais plus que la Ligue 1, la Liga, et la Serie A. Sans oublier les coupes d’Europe de rugby (dont on sait que très peu d’amateurs ont rejoint la chaîne), et la NBA.

Si les dernières compétitions majeures de football (Coupe du Monde et Euro) avaient été diffusées en exclusivité sur la chaîne du président du PSG Nasser al-Khelaïfi, la redistribution des droits pourrait à nouveau tout chambouler. Sur les réseaux sociaux, les clients de BeIN Sports ne mâchent pas leurs mots, et se disent prêts à quitter BeIN pour SFR, par dépit. Le clap de fin sonne-t-il déjà pour BeIN ?

 

SFR, nouveau géant de la diffusion du sport :

Après la Premier League anglaise, raflée à Canal+ à prix d’or l’été dernier (300M d’euros par saison), SFR s’est donc offert les droits de la coupe d’Europe de football. Après un premier coup, voilà le message fort de la chaîne du groupe Altice : « Nous sommes désormais un diffuseur de sport majeur ». L’arrivée de nouveaux clients devrait suivre. L’objectif était de frapper fort avec le championnat de football anglais. Aujourd’hui, SFR a pris le contrôle du monde des médias français.

Il faut dire que SFR a misé gros pour se les attribuer : 350 millions d’euros investis. Un record en France pour des droits télévisés. Depuis son lancement, la chaîne rattachée au groupe RMC-BFM, a également diffusé la Diamond League d’athlétisme, le combat entre Klitschko - Joshua, et le championnat d’Angleterre de rugby. Un pari risqué pour SFR, lorsqu’on connaît la difficulté pour Canal + ou BeIN Sports d’être rentable, entre nombre de clients et prix des droits TV.

 

Ça donne quoi à l’étranger ?

Les sommes dépensées par SFR pour s’offrir les C1 et C3 pour les saisons 2018 à 2021 paraissent démesurées. Alors que Canal+ déboursait 40 millions d’euros pour retransmettre la meilleure affiche de chaque journée de C1, et que BeIN en déboursait 90 pour diffuser les clubs français et les autres affiches, SFR a mis 315 millions d’euros sur la table. Pourtant, il est loin d’être le plus dépensier en matière de droits de diffusion de football. Pour le championnat de France, Canal+ et BeIN ont déboursé à eux deux 748,5 millions d’euros. Mais l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre ont des droits de diffusion bien plus élevés (jusqu’à 2,3 milliards d’euros par an).

Mais là où les statistiques montrent que chaque foyer français possède trois abonnement (cinéma [Netflix par exemple], musique [Spotify], sport [BeIN], etc. confondus), il faudra désormais détenir trois abonnements sport pour voir du football en France. Un pas que très peu sont prêts à franchir, ce qui pourrait mettre en danger les deux anciens mastodontes des droits TV du sport. Car en Angleterre, seuls deux diffuseurs se partagent les droits (Sky et BT), tout comme en Italie ou en Espagne. L’arrivée d’un troisième acteur en France risque donc de mettre sur la sellette au moins l’un des autres concurrents… Et sans doute de pousser vers une utilisation massive des sites – illégaux - de streaming.

Quentin GESP

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