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Le Petit Reporter Sportif

Unai qui rit

15 Février 2017 , Rédigé par Quentin GESP Publié dans #Football européen, #Champions League

Critiqué à son arrivée au Paris Saint-Germain, le Basque se savait observé contre le FC Barcelone. Hier soir, il a répondu à ses détracteurs en menant ses hommes à la victoire (4-0).

 

« Jouez comme des guerriers, vos soldats sont derrière vous » disait la banderole déployée par les supporters parisiens. Le message a été reçu cinq sur cinq par les joueurs. Mais surtout par Unai Emery. Car si Paris a marché sur le Barça hier, c’est aussi grâce à sUnai Emery  a mené ses hommes à la victoire contre le FC Barcelone | © François Morion entraîneur. Parce qu’il avait perdu 4 fois en 18 rencontres de championnat (à Monaco, Toulouse, Montpellier et Guingamp), il avait fait regretter Laurent Blanc à certains. Trop vite enterré, le triple vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Séville a pourtant continué son travail, avec détermination et ténacité. Et depuis le début de l’année 2017, le PSG est invaincu. En onze rencontres, le club de la capitale a gagné à dix reprises. Une aubaine donc, qui fait du PSG la meilleure équipe d’Europe en 2017. D’autant plus qu’avec 33 buts inscrits, l’équipe parisienne possède la meilleure attaque d’Europe sur la même période. En battant hier le FC Barcelone, le PSG et son entraineur ont marqué des points. Et le Basque, qui n’avait jusqu’alors battu le Barça qu’une fois en 23 rencontres, vient de s’offrir un grand bol d’air.

 

Le travailleur acharné

 

Au-delà du résultat, et de l’ampleur du score, Unai Emery est en passe de réussir ce qu’il avait entreprit à Séville : instaurer un état d’esprit collectif, où chaque joueur se bat pour son coéquipier. Ce n’est pas anodin si Di Maria, Draxler et Cavani se retrouvaient parfois derrière un Blaise Matuidi omniprésent. L’implication de tous était ainsi de mise. Et cela a marché. Car ce Barça ne s’attendait pas à un tel pressing, un tel engagement des Parisiens. Bousculés dès les premières minutes, les Barcelonais ont montré d’étonnants signes de fébrilité, comme ces dégagements pleins de précipitation de Piqué, ou ces passages à vide de Sergi Roberto, laissant quartier libre à Draxler et Matuidi. Pire encore, son milieu de terrain -qui faisait la renommée du Barça il y a encore quelques saisons- n’est jamais parvenu à prendre le dessus sur un triangle Matuidi-Rabiot-Verratti étincelant. Devant, la MSN a été transparente. Messi et Suarez ont été dévorés par un énorme Kimpembe, pour sa première en C1. Neymar a été croqué par Meunier. Mais le véritable artisan de cette victoire c’est Unai Emery. « Il connait beaucoup Barcelone. Tout ce qui s'est passé sur le terrain était préparé » confiait Marco Verratti après la rencontre. Unai Emery est un véritable travailleur, amoureux du style Bielsa, friand du football sud-américain. Hier soir, son équipe avait tout pour lui plaire, avec un jeu sensiblement proche de celui du Chili lors de la dernière Copa America : un jeu fait de passes rapides, et avec un travail défensif exigeant. Mieux encore, Emery a adapté le style de l’Atletico de Diego Simeone à sa sauce. Le moins que l’on puisse dire c’est que le Pari(s) fut gagnant.

 

Des choix forts

 

Si le PSG s’est imposé hier soir, c’est aussi grâce à des choix forts de son entraîneur. En choisissant de mettre des latéraux offensifs (Meunier et Kurzawa) plutôt que des joueurs plus défensifs et expérimentés (Aurier et Maxwell), Emery a donné des ailes à son équipe. Dans l’axe de sa défense, la titularisation de Kimpembe a été une réussite folle. Le jeune international s’est illustré à merveille, impressionnant Xavi notamment. Et c’est aussi au milieu que le trident parisien a battu le Barça. Le ratissage de Matuidi et Rabiot, associé aux retours défensifs du trio d’attaque a fait disjoncter l’équipe catalane. En phase défensive, Draxler et Di maria se positionnaient au milieu, défendant en une ligne de 5 et une autre de 4. Ajoutez à cela les retours toujours précieux de l’infatigable Edinson Cavani, et vous aurez la recette du PSG version Emery contre le Barça. Face à une équipe parisienne disciplinée et pleine de réussite, l’équipe de Luis Enrique n’aura jamais trouvé la clé. Preuve en est dans les statistiques, où le Barça n’a tiré que 6 fois au but sur l’ensemble de la rencontre, pour une seule tentative cadrée. A titre de comparaison, Paris aura tiré 16 fois, dont 10 cadrés. Mais là où Barcelone nous avait habitué à faire courir son adversaire pendant toute la rencontre, les Parisiens leur ont répondu brillamment. Seuls 8 kilomètres de plus ont été parcourus par Draxler et ses coéquipiers. Et dans la possession de balle, les Rouge et Bleu n’étaient pas loin de rivaliser avec les Blaugranas (43%). Autre point, l’attitude du Basque sur le bord du terrain a été un vrai moteur pour le PSG. Comme à son habitude, le technicien espagnol gesticulait dans tous les coins, haranguant constamment  ses troupes, et en les repositionnant tactiquement. Enfin, la gestion du cas Di Maria, comme un lutin (res)sorti de sa boîte pile à temps pour ce grand rendez-vous, est un exemple de management. Sur ce match aller le PSG d’Unai Emery a triomphé, et mérité sa qualification pour les quarts de finale. A eux de confirmer cette performance au Camp Nou le 8 mars prochain.

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