Les feux sont au vert pour Paris

Quatre jours après son insipide match nul face au Réal Madrid (0-0), le PSG retrouvait son Parc des Princes pour la 11ème journée de Ligue 1. Avec Matuidi laissé sur le banc et Pastore malade, Rabiot était titularisé au milieu de terrain. Dans les couloirs, Van der Wiel et Kurzawa étaient eux préférés à Aurier et Maxwell. Face à eux, des Stéphanois en forme se présentaient avec une équipe quasiment au complet, seulement privée de Jérémie Clément l’ancien Parisien, mais avec la fatigue d’un déplacement à Dnipopetrovsk jeudi soir (0-1). Très vivement critiqués mercredi soir, les Parisiens étaient très attendus...

Rapidement dominateurs, les Rouges et Bleus imposaient leur rythme à des Stéphanois en difficulté dès les premières minutes. Malgré une défense à 5 voulue par Christophe Galtier, les Verts concédaient énormément d’occasions à leur vis-à-vis. Et suite à une superbe action collective, Verratti décalait parfaitement Kurzawa côté gauche. Le successeur désigné de Maxwell se débarrassait facilement de Clerc et trompait Ruffier du gauche à bout portant (23ème). Auteur de son premier but sous ses nouvelles couleurs, l’international français lançait idéalement le match parisien. Et Saint-Etienne pouvait s’estimer heureux de rentrer aux vestiaires sur ce simple score de 1-0 pour le PSG tant la domination adverse fût criante. Mais après une superbe première période, les Parisiens allaient-ils à leur habitude lever le pied et permettre aux Stéphanois de revenir ?

Mais dès l’entame de la seconde période, les locaux par l’intermédiaire de Zlatan Ibrahimovic continuaient d’accélérer. Suite à une récupération dans sa surface de réparation, Thiago Silva dégageait parfaitement vers le géant Suédois qui trouvait Cavani dans la surface adverse. Ce dernier inscrivait le second but parisien sans trembler (48ème), profitant au passage de la 7ème passe décisive de son coéquipier. Totelement dépassés et sevrés de ballons les Verts allaient à nouveau craquer 20 minutes plus tard (67ème). Sur une nouvelle action collective de grande classe, Thiago Silva trouvait Motta d’une belle transversale. Le maestro italien donnait à Di Maria qui se débarrassait de Lemoine d’un incroyable contrôle orienté, pour trouver Cavani côté gauche. L’Uruguayen donnait parfaitement à Ibra pour son 7ème but de la saison en championnat. Un modèle d’action collective et impliquant le trio d’attaque particulièrement critiqué après le match face au Real. Et après un but contre son camp (qui restera anecdotique), Verratti permettait aux Verts de ne pas repartir une seconde fois d’affilée fanny du Parc des Princes (73ème). En effet, le petit lutin Italien permettait à son équipe de parapher définitivement le succès parisien en adressant un superbe centre à Lucas qui plaçait sa tête et trompait une nouvelle fois Ruffier (87ème). La deuxième passe décisive de la soirée pour Verratti, sa 18ème en Ligue 1, symbole de son importance dans le jeu des Rouges et Bleus… Une victoire logique et méritée des Parisiens, dominateurs de bout en bout et qui n’auront finalement jamais été inquiétés par des Stéphanois dépassés et laissant bien trop d’espaces à leurs adversaires du soir.

Bien loin de son match sans saveur face au Real, le PSG a montré un tout autre visage face à Saint-Etienne. Créatifs, inspirés, et constamment en mouvement, les hommes de Laurent Blanc ont surclassé leurs adversaires du soir sans doute encore fatigués de leur match de jeudi. A l’image d’un Ibrahimovic étincelant, le PSG a livré son meilleur match de la saison en dominant outrageusement la rencontre, preuve de la qualité de cette équipe. Le géant Suédois qui n’a d’ailleurs pas dézoné, comme à son habitude, a particulièrement mis en difficulté son meilleur adversaire (12 buts pour Ibra face à Sainté). Avec une défense plus conquérante emmenée par un Thiago Silva fidèle à son surnom (« O Monstro »), un milieu de terrain solide et percutant, et un trio d’attaque se trouvant parfaitement, Paris a véritablement déroulé, récitant exactement son plus beau football. Et le chiffre de 29 points pris sur 33 possibles parle de lui-même… Pour Saint-Etienne en revanche l’addition est salée. Payant au prix fort ses largesses défensive et son incapacité à se créer des occasions, les hommes de Galtier ont sombré de toute part. Et même les hommes forts du bateau Vert (Perrin et Ruffier) ont semblé débordés. Mais quelle équipe resisterait à un PSG de cet acabit en Ligue 1 ? Reste qu’avec des prestations comme celle-là, inutile de préciser que le PSG sera très attendu, et l’exigence de médias et supporters toujours plus grande, notamment au match retour contre le Real au Bernabeu (le 4 novembre prochain)…