Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le Petit Reporter Sportif

Toulon tombe en rade à Paris

30 Décembre 2014 , Rédigé par Quentin GESP Publié dans #Rugby 2014-2015

Toulon tombe en rade à Paris

Pleins de maîtrise, les joueurs de la capitale se sont brillamment imposés face au champion de France en titre…

Le 3ème contre le 1er : un vrai choc. Dimanche soir, dans un stade Jean Bouin plein à craquer malgré des températures polaires, le Stade Français s’apprêtait à accueillir un Toulon revanchard. En effet, le 13 septembre dernier, les Parisiens créaient la sensation en s’imposant à Mayol (24-28). Une défaite loin d’avoir été oubliée par Bernard Laporte, qui déclarait en avant-match vouloir « gagner à Paris » pour venger l’affront. Malgré plusieurs absences et notamment en troisième ligne, le RCT se présentait avec une belle équipe, très offensive. Les locaux pouvaient eux s’appuyer sur la belle ossature de leur mêlée dominatrice, qui avait mis à mal celle de Grenoble une semaine plus tôt. En dépit des trois jours de repos obligatoire instaurés par le syndicat des joueurs, ayant perturbé ceux-ci pendant leur préparation, cette rencontre s’annonçait bouillante.

21 heures, le coup d’envoi était sifflé par M. Gaüzère. Dans une entame de match largement parisienne, Parisse s’échappait à la suite d’une mêlée perdue par les Toulonnais. Plisson venait au soutien de son capitaine. A peine relevé, Sergio Parisse se faufilait entre deux défenseurs toulonnais pour inscrire le premier essai de la rencontre dès la 4ème minute, nous promettant un match alléchant. Un essai entaché d’une légère obstruction de Doumayrou, empêchant Classens de défendre. Une entame de match catastrophique pour des Varois bien trop pénalisés. Menés 13-0, et bientôt réduits à 14 puis à 13 une minute plus tard par l’arbitre de la rencontre, c’est étrangement après avoir encaissé 3 points de plus que les Toulonnais marqueront leurs premiers points. Un drop de Sanchez et une pénalité d’Halfpenny leur permettait de revenir à dix longueurs des locaux à la mi-temps. Comme la semaine passée face à Lyon (30-6), les visiteurs rentraient aux vestiaires menés et sans s’être réellement montrés dangereux…

Dans un deuxième acte insipide, il faudra attendre la 66ème minute pour voir un drop de Sanchez repoussé par la barre transversale. Dès lors, le match gagna en intensité et permit aux supporters de se réchauffer quelque peu. Symboles de l’impuissance toulonnaise, deux nouvelles tentatives (une pénalité et un nouveau drop) étaient gâchées. Et sur une relance osée de Julien Arias, le Stade Français enclenchait la marche avant. Suite à une action interminable, pleine de temps de jeu, Plisson lançait Doumayrou côté droit, échappant de peu à l’interception. Ce dernier fixait deux vis-à-vis pour servir parfaitement Sinzelle, aplatissant en bout de ligne face à son ancien club. Jean Bouin pouvait exulter, les locaux tenaient leur victoire et donc la 1ère place du championnat. Plisson ajoutait deux points de plus (23-6). Mais voilà, les stadistes n’étaient pas rassasiés. Sur une nouvelle relance depuis leurs 22 mètres, les Parisiens par l’intermédiaire de Jules Plisson trouvaient des espaces. D’une magnifique chistera, il transmettait à l’inarrêtable Parisse. Dupuy décalait côté gauche vers Lakafia, puis vers Nayacalevu qui s’engouffrait le long de la ligne de touche. Malgré le retour défensif des plusieurs Toulonnais, l’ailier Fidjien retrouvait à l’intérieur son coéquipier Zurabi Zhvania. Le pilier géorgien accélérait comme face à Grenoble pour inscrire l’essai du bonus parisien. La « cerise sur le gâteau » pour Gonzalo Quesada. Un essai transformé par un Plisson dans une forme internationale, portant le score à 30-6. Une victoire étincelante d’un côté, une cuisante défaite, la plus lourde de la saison, de l’autre…

Dominateurs dans de nombreux secteurs, plus motivés et efficaces, les joueurs de la capitale se sont offert une victoire de prestige, face à un adversaire non moins prestigieux. Certes, la 1ère place obtenue n’est qu’anecdotique, mais elle vient récompenser une équipe régulière, engrangeant sa 10ème victoire de la saison, la 7ème à domicile en 14 journées. Plus que jamais de retour au premier plan, le Stade Français devra tout de même confirmer son nouveau statut à Lyon la semaine prochaine. Les Toulonnais quant à eux devront se remobiliser pour retrouver le trône, dans une rencontre sous fond de crise à Montpellier. Les Varois pourront sans doute compter sur le retour de nombreux blessés pour retrouver l’efficacité qui les caractérise.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
C
2 éclairs de 10mn dans un match vraiment too long !
Répondre
Q
C'est vrai. 20 bonnes premières minutes en première mi-temps, et 10 bonnes dernières minutes. C'est tout! Mais le SF tenait son match, tandis que le RCT tentait d'endormir le match. Dommage car la rencontre aurait pu être haletante...
T
Félicitations à Gonzalo surtout !<br /> RAvi qu'il poursuive avec le Stade Français pour 2 ans encore.
Répondre
Q
Exactement... Quesada a apporté au SF une forme de régularité. Des recrutements judicieux (Van der Merwe, Pyle, Lakafia, etc.), de la justesse tactique, un beau jeu, une mêlée conquérante, tous les ingrédients sont réunis pour que le Stade revienne sur le devant de la scène.
L
À l'exception, certainement des gros de la mêlée, l'engourdissent nous guettait tous en cette soirée de grand froid.<br /> Mais le plus grand froid fut probablement jeté sur le RCT...
Répondre
Q
C'est vrai. Mais à noter aussi la belle activité des centres également, car même si Bastareaud ne s'est pas forcément montré, Danty et Doumayrou ont été très précieux. Habana bien que très maladroit (au centre) a lui aussi été solicité en face.
T
Parisse, Plisson et Danty : les trois hommes du match !!<br /> Belle performance du Stade
Répondre
Q
C'est vrai. Je rajouterai aussi Burban, Lakafia et Bonfils pour leur activité folle. Un collectif primant sur les individualités, c'est peut-être ça la recette du SF...