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Le Petit Reporter Sportif

Fusion avortée: et maintenant ?

22 Mars 2017 , Rédigé par Quentin GESP Publié dans #Rugby 2016-2017, #Extras, #supporters, #économie du sport

Depuis le tôlée provoqué par l'annonce d'une fusion entre le Stade Français et le Racing 92, Jacky Lorenzetti, président du Racing, a annoncé ce week-end l'abandon du projet. Quelles seront les conséquences pour les deux équipes ?

La fusion annulée, quel avenir pour les deux clubs d'Ile-de-France ? |© Panoramic/Media 365

Six jours. Voilà le temps qu'aura duré la fusion entre le Stade Français Paris et le Racing 92. A peine annoncée, la fusion avait été critiquée de toutes parts. Joueurs, autres dirigeants, personnel administratif, anciens joueurs, tous s'étaient insurgés.

Pointée du doigt, la fusion entre les deux clubs semblait masquer un rachat des Rose et Bleu par les Racingmen. "(Mieux vaut, ndlr) l'additionner plutôt que de prendre le risque de se  retrouver devant une concurrence qui aurait pu être faussée" confiait le président du Racing au micro de France Info. Une conclusion à laquelle était arrivé Max Guazzini, ex-président  emblématique du club frappé des trois éclairs: "Cette fusion signe la mort du Stade Français".

 

Retour à la normale pour le Racing

On ne les avait pas beaucoup entendu, les joueurs du Racing. Peu s'étaient exprimés sur le projet de fusion. Certains joueurs s'étaient réjouis (Dimitri Szarzewski), d'autres se montraient plus prudents (Henry Chavancy). L'enthousiasme de leur président semblait déteindre sur les joueurs eux-mêmes. Pourtant, l'enthousiasme est retombé bien vite du côté du Racing. La demande de report de son match contre Montpellier avait créé la polémique.

Depuis, la donne a bien changé. Les joueurs se montraient plus inquiets, moins sûrs d'eux. Mais depuis l'annonce de dimanche, les Racingmen pourront se remettre de cet abandon de fusion. Les champions de France en titre, bien que 9èmes (avec un match en moins), ne sont pas en crise. Les joueurs se sont entraînés toute la semaine, et seront donc prêts pour leur match contre Clermont, samedi. Enfin, Jacky Lorenzetti ne semble pas prêt à vendre son club, ni sous la pression financière. Pas d'inquiétude réelle donc, pour les Ciel et Blanc.

 

Le Stade Français dans le flou

En grève toute la semaine dernière, les coéquipiers de Pascal Papé ne s'étaient pas entraînés, et ont vécu des heures bien différentes de leur quotidien. Entre manifestations, réunions avec la Ligue, et parties de foot à Jean Bouin, les Roses s'étaient insurgés contre la décision de leur président. Depuis l'abandon du projet de fusion, les joueurs ont mis fin à leur grève, mais le doute continue de planer sur le club de la capitale. Contre Toulon dimanche, les joueurs auront du mal à se remettre de leurs émotions. Toujours dans le doute, les Parisiens continuent à se poser des questions sur leur avenir. Plusieurs d'entre-eux auraient même étudié des pistes pour quitter le club (Plisson, Danty, Macalou).

Et quid de leur président Thomas Savare ? Partira, partira pas ? La date de la réunion avec la DNACG - le gendarme financier des clubs - approchant (courant juin), l'homme d'affaire pourrait être tenté de laisser tomber le club, qui lui fait perdre 5 millions d'euros par saison. En effet, depuis 2011, Savare aurait perdu plus de 20 millions d'euros, suscitant l'inquiétude de sa famille, détentrice de la société Oberthur Technologies. Dans le cas d'un dépôt de bilan, le Stade Français serait relégué en Fédérale 3, faute de repreneur. La fin de saison sera donc capitale pour le club parisien.

 

Quentin GESP

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